samedi 22 mai 2010

Une décision US inquiétante.

Côté français c'est l'heure d'un tour de vis budgétaire: enfin!
Debout sur la pédale de frein des dépenses pour l'État.
La consigne est passée pour le train de vie des ministères, les collectivités territoriales au même régime. Même si ces dernières ne peuvent pas voter des budgets en déséquilibre, reste qu'elles comptent beaucoup trop sur les subventions de l'État et la possibilité d'augmenter les impôts, faisant fi des consignes du gouvernement, qu'elles appartiennent ou non à la majorité au pouvoir. 

Vouloir une fois de plus toucher à la Constitution pour entériner un principe de retour à l'équilibre budgétaire en imposant l'exposition du projet du gouvernement en ce sens, si on s'en tient à cela, est critiquable, d'autant plus que cela semble bien être imposé par l'Allemagne. Angela MERCKLE est en train de prendre des attitudes de supériorité sur l'UE au minimum détestable pour les 26 autres pays. 
Tant qu'à faire, on ferait mieux de d'instaurer la règle de principe qu'un budget de l'État ne puisse, une fois le retour à l'équilibre réalisé, être voté en déséquilibre. 
Et ce qui serait aussi intéressant serait de donner des durées plus longues aux lois de finances, car il est difficile pour les entreprises de se projeter sur des investissements d'avenir quand les règles du jeu changent tous les ans. On a besoin de plus de stabilité et rappelons au passage que c'est là la raison de beaucoup d'évasions fiscales. 
Nos lois n'ont pas le temps actuellement de produire des effets qu'elles sont déjà changées.

Marc FIORANTINO a expliqué cette semaine comment il y a quelques mois une poignée d'investisseurs décisifs ont décidé de faire baisser l'Euro. On peut dire que les discours de Nicolas SARKOZY les y ont encouragés car il a passé son temps à pester contre un Euro fort voulant qu'il soit équivalent au Dollar, alors que lors de sa mise en circulation il lui était supérieur. Bref, il a voulu qu'on y laisse des plumes, il a été exhaussé! Mais si l'Euro se stabilise en dessous de la parité initiale, c'est sur notre dos et normal que les européens, allemands en tête, ne soient pas d'accord. 
Cela dit, qu'on se rassure, de toute façon il n'est pas dans l'intérêt des investisseurs eux-mêmes que l'Euro s'effondre, ils seraient les premiers perdants. 

Beaucoup plus inquiétante et regarder à la loupe, est la décision que viennent de prendre les américains qui pose le principe selon lequel les banques ne pourront plus être sauvées par l'argent du contribuable. Si on ne peut trouver le principe qu'honorable, c'est aussi se priver d'un outil d'action en urgence qui pourrait enrayer l'effondrement de tout le système mondial par la faute d'un seul élément du château de carte. Qu'on oblige les banques à plus d'obligations, à constituer des fonds de secours, des contrôles plus strictes etc... poser le principe que toute aide par des fonds publics soit remboursée avec intérêts et dans un temps donné, serait plus judicieux que de graver dans le marbre: « si vous vous cassez la figure, on ne bougera pas le petit doigt », parce qu'au final ce sont les quidams qui seront le plus dans la panade, et pas seulement aux USA.

C'est l'effet papillon…


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