Il y a quelques jours dans « C dans l'air » sur la cinq, l'économiste Michel GODET a dit que les mesures imposant des évaluations de normes thermiques aux logements avant transactions étaient une « connerie ».
C'est bien la preuve d'une certaine mauvaise foi, car on n'arrête pas de dire que le but est de changer les comportements.
Voici le récit de mon expérience personnelle sur le sujet.
Il y a 25 ans j'ai construit une première maison dans la station de ski de Serre-Chevalier. Tous les ans en janvier nous avions droit à trois jours durant lesquels le thermomètre descendait à -30. Il n'était pas évident à l'époque de trouver une entreprise pour réaliser une isolation extérieure, car je voulais éviter les ponts thermiques pour avoir moins de frais de chauffage par la suite.
Finalement le maçon a accepté de se lancer dans l'aventure.
J'y ai habité cinq ans avant de vendre et de construire une deuxième fois en conservant le principe. C'est au moment de la vente que j'ai réalisé à quel point, même si c'est un peu plus cher au départ, sur le long terme c'est très économique, car pendant que je dépensais 3000 francs pour le chauffage, mes voisins en dépensait 1200 pour une maison équivalente, soit 4 fois plus.
Résultat elle s'est vendue en un mois.
Donc il ne devrait pas être difficile pour un économiste de comprendre quelle est la solution la plus rentable.
Cerise sur le gâteau, en été quand il fait très chaud à l'extérieur, à l'intérieur il fait frais sans avoir besoin d'une climatisation.
Ce sont donc d'importantes économies d'énergie qui sont réalisées, en plus des baisses de charges.
L'inconnu résidait dans le vieillissement, or la deuxième maison à 20 ans est comme neuve, sans besoin de ravaler la façade.
Au moment où le Grenelle 2 est soumis aux votes de l'Assemblée Nationale, où l'économie a besoin de nouveaux débouchés et d'économiser l'énergie à l'avenir, il serait temps de comprendre que ce n'est pas un connerie que de voir plus loin que le bout de son nez!
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