samedi 8 mai 2010

Le gel, une rigueur: …trop timide!

Trois ans de gel du budget de l'État annoncé par le Premier Ministre, pour le troisième anniversaire du « Petit NiNi ». (Plus que…, ou encore deux ans… c'est selon!)

Maintenant c'est clairement l'euro qui est attaqué. 

Il aura fallu que les grecs se révoltent et que la contagion soit effective pour qu'en France le gouvernement commence timidement à se préoccuper un peu plus sérieusement de la dette. 
N'empêche que que ceux qui ont peu, ont déjà réduit leur train de vie et que pour en demander plus il faudra que le haut du panier commence par donner l'exemple. 
En Grèce, les gens sont d'autant plus furieux parce qu'ils savent que des fonctionnaires parlementaires touchent dix sept mois de salaires. 
Ce n'est pas spécifiques à ce pays et il serait temps de revenir à la raison: 
un an c'est douze mois point barre. 
Les rémunérations en mois supplémentaires sont des augmentations de salaire déguisées. Il serait bon de remettre de l'ordre dans tous ces systèmes pervers qui cachent des réalités inavouables. 

Ceux qui doivent commencer par donner l'exemple en France sont les politiques dans leurs gestions, aussi bien que pour leurs cas personnels. 
Il est anormal que les maires aient tant de pouvoirs qu'ils puissent autant endetter les Communes. On devrait commencer par leur interdire de faire voter des augmentations d'impôts, les obligeants ainsi à faire avec les moyens donnés en fonction de la population, et les besoins particuliers spécifiques seraient du ressort de la gestion, suivant l'importance et l'utilité, du département ou de l'État. 
Tout cela pour éviter que les maires qui ont des ambitions politiques ne puissent plus servir celles-ci par les réalisations démesurées par rapport aux moyens de la population. 
Par exemple, à Embrun on sait déjà que le prochain maire, quel qu'il soit, n'aura plus les moyens de faire autre chose que d'assainir les finances de la ville. Chantal EYMEOUD a des ambitions nationales et se présente à toutes les élections. La Commune lui sert à sa promotion et surtout aussi à tout faire pour museler toute opposition en contrôlant l'information. Ceux qui ont suivit mes articles durant la dernière année on pu réaliser que cela allait très loin. Mais en votant des dépenses communales, les élus locaux votent aussi des dépenses de participation de l'État bien plus importantes. 

Pour que les français acceptent un plan de rigueur qui est nécessaire, d'abord il faut appeler un chat un chat, ensuite il faut que l'exemple vienne d'en haut. 
En arrivant Nicolas SARKOZY a augmenté royalement son salaire de Président de la République, il faut qu'il revienne sur cette décision et même que les Premier Ministre en fasse de même, et qu'ils acceptent de payer au juste prix les privilèges dont ils bénéficient, ou qu'ils décident de s'en passer. 
Autrement dit il faut qu'à leur niveau aussi, chaque euro dépensé se justifie par une utilité publique, faute de quoi cela doit être à leur charge. 
Peut-être qu'alors on dépenserait moins en réceptions, déplacements, gardes du corps, privilèges d'anciennes fonctions etc… aux frais des contribuables.
Il y a des choses qui se justifient, mais d'autres sont totalement anormales, comme le gardiennage de propriétés privées d'amis. (Clavier en Corse)

Certes, ces gens là nous diront que ces dépenses sont des broutilles par rapport aux économies qu'il faut réaliser sur le budget, mais chacun sait que ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières.
Pour boucler les fins de mois au bas de l'échelle les gens se privent parfois du nécessaire, alors ils ont de bonnes raisons d'être furieux de voir comment leurs élites se comportent. 
S'il y a un malaise au sein de la société, c'est que les injustices sont énormes ce qui les rend insupportables. 

Dans le genre qui circule en ce moment, l'histoire de l'Imam Bouziane: 2 femmes 16 enfants, total de prestations sociales 8947,43€ / mois. 
C'est sûr que si on ne met pas de l'ordre dans la distribution des aides sociales, les finances ne vont pas s'arranger. Et en plus ce qui irrite le plus les français de souche, c'est que eux ne demandent pas toujours ce à quoi ils pourraient avoir droit, ils sont les derniers et les plus mal servis et en prime les plus surveillés et contrôlés. (Évidemment, les contrôleurs ont peur d'aller se risquer dans les quartiers difficiles!)

Il ne faut pas croire qu'on serait mieux lotis avec l'opposition. En 1984 quand un français s'adressait à l'ANPE il découvrait la discrimination positive. Les ordres étaient de favoriser la population originaire de l'immigration, pour l'attribution des HLM c'était la même chose. Les français eux restaient sur le carreau. Je ne parle pas en l'air, j'en ai fait l'expérience. J'ai élevé mon fils seul, mais sans avantages, et un jour j'ai été obligée de sortir d'un appartement pour des raisons financières. Or celle qui a pris ma suite était dans la même situation que moi avec un enfant du même âge, la seule différence c'est qu'elle touchait une pensions alimentaire confortable et n'avait pas besoin de travailler, or elle touchait en plus une aide de la CAF qu'on m'avait refusée, ce qui m'avait fait me retrouver à la rue. 
Dans des conditions pareilles les finances des organismes sociaux ne sont pas près de se porter mieux et rien qu'en mettant de l'ordre dans ce secteur on réduirait largement le déficit du pays. 

Autre piste pour remettre les idées en place de certains profiteurs: obliger le double affichage des prix en euros et en francs, pour que commerçants et acheteurs réalisent la valeur demandée exorbitante sur certains petits produits. 
J'ai toujours regretté qu'on ait pas mis en place des billets de un euro, parce que un billet de un dollar représente quelque chose, et là on avait une chance de jouer mondialement à part égale. Le refuser, c'était déjà vouer l'euro à l'échec et le dévaluer. De fait certains commerçants ont pris l'image mentale de un franc pour un euro. Résultat les gens sont trompés, et ils ne peuvent plus boucler leurs budgets. 
Ceux qui doivent compter se sont rendus compte depuis longtemps qu'avant ils pouvaient faire leur marché avec 50Frs, pas avec 10€, ce qui est plus, ils n'ont plus rien dans leurs sacs. 
En haut de l'échelle ils ont résolu le problème, ils se sont augmentés grassement, en bas ils n'ont pas ce pouvoir. 

En conclusion, geler le budget pour trois ans c'est une chose, mais suspendre les lois TEPA, l'ISF et la baisse de TVA sur la restauration serait un début de signal de bon sens. Le tout est que le gouvernement actuel doit reconnaître que la situation présente ne se prête pas à des réformes telles qu'elles étaient au programme lors des élections de 2007 et qu'il faut remettre à plus tard les projets de réforme encore en projet et qui seraient trop onéreux.
Il ne faut quand même pas perdre de vue que ce sont les mauvaises gestions des États qui sont la cause des spéculations, ces derniers se protègent de mauvaises surprises.

Cela dit le Président ne doit pas se faire d'illusions, même s'il résout le problème et arrive à faire le ménage, il ne sera pas le bon candidat de 2012, parce qu'il n'est pas écologiquement sincère et convaincu, qu'il est socialement complètement à côté de la plaque, qu'il est a l'origine des comportements totalitaires auxquels PASQUA faisait allusion et que cela a fini par toucher son propre électorat, et que les français ne croient pas en des changements de façade, qu'ils n'ont pas envie d'être représentés par « Louis de Funès », et surtout qu'ils en ont une overdose!

Hier soir à Bruxelles, suite à la dégringolade générale des bourses, après que les allemands aient voté sans attendre que leurs élections soient passées, le plan d'aide à la Grèce, les pays de la zone euro ont pris la décision de créer un fond de solidarité pour faire face aux difficultés. Certes c'est positif, mais pas sans de réelles coupes dans les dépenses, parce que durant ces trois dernières années presque tous les jours ils n'ont fait que d'annoncer des dépenses faramineuses et que cela ne peut plus durer.

Enfin il faut arrêter de nier qu'il soit question d'un plan de rigueur. 
François FILLON a beau dire que tant qu'il n'y a pas d'augmentation d'impôts on ne peut pas parler de rigueur, une augmentation de 40% des impôts locaux, c'est le résultat du transfert des charges de l'État conséquence de la décentralisation.

Ce qui est sûr c'est que si les français sont à 78% pour le gel des dépenses publiques, ils sont aussi pour plus de justice sociale.

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