vendredi 30 avril 2010
Fessée… à suivre!
mercredi 28 avril 2010
Infiltrés: les extrémistes épinglés.
La finance dans la tourmente.
vendredi 23 avril 2010
Loi sur le voile intégral: la rédaction à ne pas rater!
La civilisation de la peur… ou de l'assurance tous risques?
Onze ans, 70 km sans infraction et une convocation au TGI!
mercredi 21 avril 2010
EYJAFJALLAJÖKUL: … la suite!
Il vaut mieux écrire le nom du volcan que d'avoir à le prononcer!
Arrêtez de râler et prenez les choses avec philosophie.
Pour une fois qu'une catastrophe ne fait pas de victime et que les bonnes décisions ont été prises, bien sûr il y aura des conséquences.
D'abord ce qui est évident c'est qu'il serait plus qu'utile de restaurer les consommations locales. Le nuage de cendre du volcan vient de remettre un peu les pendules à l'heure.
On a vu la pagaille des voyageurs naufragés à l'étranger, avec les mésaventures il y aura peut être plus de gens qui penseront à passer leurs vacances en France.
Rungis a été perturbé par les livraisons de produits frais exotiques interrompues, du coup les chefs cuisiniers redécouvrent les consommations de produits locaux de saison, ce qui n'est pas plus mal.
Maintenant les uns et les autres commencent à vouloir des aides financières de l'État et là, cela commence à bien faire.
D'abord pourquoi le contribuable devrait supporter encore de combler les manque à gagner par exemple de compagnie aérienne, surtout pour ceux qui ne prennent jamais ou presque l'avion? Si des répercutions doivent se faire, ce sont les consommateurs du produit qui doivent assumer le coût réel de ce qu'ils consomment.
Et les compagnie aériennes devraient aussi faire un bilan plus exact de l'opération car l'arrêt immédiat de la navigation aérienne leur a aussi évité des dégâts très coûteux sur leurs appareils.
Pour les agences touristiques, c'est un peu la même chose, ce type de cas de force majeure ne peut pas systématiquement être à l'avenir pris en charge par un entreprise ou la collectivité. Il y aura de plus en plus souvent des phénomènes de ce genre qui se produiront et de façon de plus en plus fréquente. Il va falloir que chacun prenne ses responsabilités. Un vacancier qui décide de partir à l'autre bout du monde doit aussi assumer une part des risques que cela implique et qu'il ne faut pas toujours compter pour tout sur des assurances ou l'État pour le moindre petit imprévu. Que les une et les autres soient présents pour organiser et faciliter les traitements sorties de crises, c'est une chose, mais les intéressés doivent aussi assumer une part des conséquences de leurs décisions.
La « maladie » c'est un peu qu'avec cette manie d'avoir créer des assurances pour tout et n'importe quoi, les mentalités ont changées dans un mauvais sens et que les gens estime que tout leur est dû. Et maintenant les acteurs économiques, banques et entreprises, prennent les États pour leurs assureurs: cela suffit!
samedi 17 avril 2010
Pèle-mêle: Quevilly, les cendres islandaises et Goldman Sachs.
Quevilly nous a offert un beau match.
Les petits Poucet auront fait courir le PSG. Ils auraient mérité une victoire parce qu'ils ont vraiment été la locomotive de la rencontre. Même s'il a laissé passer un but, Quevilly a vraiment un bon gardien. La différence s'est plutôt vue dans l'organisation d'ensemble du jeu des amateurs. Dans certaines actions on voyait des trous dans la répartition des joueurs. Dommage parce qu'ils ont manqué quelques bonnes occasions. Quand même, le PSG a frôlé la correction.
ISLANDE: La nature impose sa loi.
Le nuage de cendre du volcan islandais bouleverse en fin de compte tous les moyens de transport. Les avions sont au repos, les trains se multiplient quand ils ne sont pas empêchés par des grèves, les loueurs de véhicules n'ont plus rien à proposer à la location, les bus et ferries ont du succès et il y a même un taxi parti pour une course de 1500 km avec 3 chauffeurs.
Ceux qui sont contents, ce sont les riverains des aéroports qui peuvent enfin ouvrir leurs fenêtres et découvrent que leurs meubles de jardin sont beaucoup moins sales que d'habitude.
Et pour les râleurs qui ne peuvent pas s'envoler, ils devraient plutôt être content parce qu'aucun crash n'a eu lieu.
Mais la nature n'annonce pas la couleur et on ne peut pas savoir si le problème est pour deux jours, deux semaines ou deux mois. Il va falloir développer des capacités d'adaptation et il ne serait pas étonnant de voir l'aviation obligée de naviguer à vue, avec des plans de vols en fonction de fenêtres de tir en fonction des mouvements du nuage. Au final une fois en vol, la destination serait aléatoire, mais cela arrive déjà parfois en fonction de mauvaises conditions météo, même si c'est rare.
Économiquement en tous cas s'il y en a qui se frottent les mains, d'autres vont être en difficulté.
Plus important, l'OMS vient de prévenir que les cendres rejetées par le volcan sont dangereuses pour la santé, en particulier pour les personnes ayant des difficultés respiratoires. Mais pour la France il y a peu de risques étant donné que le nuage est très haut dans l'atmosphère et qu'on ne le respire pas.
Goldman Sachs en cause dans l'affaire des subprimes.
La banque américaine est accusée par le gendarme de la Bourse d'avoir trompé ses clients.
Reste que le système est toujours aussi fou et qu'il serait urgent de réguler le système financier.
mercredi 14 avril 2010
Les infiltrés: enquête incomplète sur la discrimination au logement.
Hier soir le reportage a mis en cause les propriétaires et leur volonté de discriminer leurs locataires.
Les journalistes n'ont pas abordé tous les problèmes des propriétaires.
Après la disparition de ma mère, j'ai voulu envisager les deux solutions pour son appartement, à savoir la vente ou la location.
C'est là que les vautours entrent en scène: les voisins!
Celui du dessous a tout fait pendant plusieurs années pour empêcher les deux solutions et me mettre en difficultés avec les charges importantes étant donné la grandeur du logement. Son objectif était de proposer de l'acheter pour une bouchée de pain. C'est dire s'il en voulait, il avait présenté ses condoléances avant le décès!
J'ai dû menacer de m'adresser aux services sociaux pour la location s'il continuait.
Finalement un jour il y a eu un candidat à la location. L'agence m'a téléphoné pour savoir si cela ne me posait pas de problème parce que la famille était originaire Maghreb, mais qu'il n'y avait pas de problème de solvabilité ou de propreté. J'étais d'accord. Ces gens n'ont pu rester locataires que quelques mois, tellement les voisins ont été imbuvables avec eux. J'ai même été obligée de les défendre parce qu'un jour ils avaient fait un repas de famille avec 18 personnes. J'ai répondu que l'appartement était l'équivalent de deux F3 et donc 9 personnes dans un F3 ponctuellement pour un repas de famille n'avait rien d'extraordinaire.
Alors les propriétaires ont bon dos, et il faudrait quand même penser un peu que si les loyers ne sont pas payés et à un prix suffisant, les locaux ne peuvent pas être maintenus en bon état d'entretien.
Sans parler des taxes locales qui deviennent exorbitantes!
Retraites: cherche Sénateur à épouser!
Un joli bazar en perspective pour les mois à venir.
D'entrée les syndicats parlent de « confrontation » et le Medef par la voix de PARISOT s'est prit les pieds dans le tapis avec un lapsus révélateur qui a fixé son ambition à une date limite de péremption de 63,5 ans, quand ils mettent aux rebuts les Seniors avant même l'âge actuel de 60 ans.
Alors quoi, ils vont nous mettre le pays sans dessus dessous au sujet des miettes pendant qu'un paquet de privilégiés va continuer à se goinfrer?
La révolte gronde déjà depuis quelques mois en coulisse à en juger par les informations qui circulent sur le net. Cela a commencé avec les retraites des députés et là c'est au tour des sénateurs.
Avez-vous eu la curiosité d'aller voir des séances du Sénat? Les bancs sont vides. Une poignée à droite, une autre à gauche. Certains n'y mettent jamais les pieds. Aucun ne souhaite faire appliquer la loi selon laquelle leurs indemnités devraient leur être supprimées s'ils sont absents 3 ou 4 fois.
Tous ces détails croustillants sont révélés dans un livre d'Yvan STEPHANOVITCH qui est une enquête sur les ces super-privilégiés de la République.
1260 « nounous » pour les 343 sénateurs, dont seuls 90 sont assidus.
Ces fonctionnaires sont payés entre 2 300 et 20 000€ / mois pour 32h/semaine et avec 4 mois de vacances par an. Qui dit mieux? Cerise sur le gâteau, ils ont tous droit à une prime de nuit, y compris les jardiniers et même s'ils ne travaillent pas!
Les sénateurs ont des indemnités mensuelles de 11 540€ dont la moitié seulement sont fiscalisables et les transports gratuits. Et puisqu'on parle retraite, pour un mandat de 6 ans, ils ont droit à 1 869€/mois et la moitié d'entre eux sont fonctionnaires et cumules les retraites.
L'auteur souligne que si dans le privé le taux des pensions de reconversion est de 54%, elle est de 50 à 60% dans la fonction publique, mais de 66% pour les sénateurs.
D'où ce conseil à épouser un sénateur.
Le Sénat coûte 300 millions d'euro par an aux contribuables, en toute opacité.
Étant donné qu'il existe une autre assemblée de contrôle en quelque sorte avec le Parlement Européen, quand est ce qu'on va se décider à faire cette économie?
Petit rappel au passage, c'est une idée de De GAULLE de 1969. Elle était peut-être prématurée à l'époque, mais aujourd'hui elle est pragmatique.
Maintenant pour ce qui est des retraites de tout un chacun, les jeunes aurait tout intérêt à se constituer un patrimoine susceptible de leur constituer une retraite, et ne pas compter sur ce qu'ils pourraient éventuellement toucher de la collectivité.
Pour cela il vaut mieux privilégier l'achat du logement plutôt que la location, même HLM, car c'est une perte de capital et donc de potentiel retraite, et vous laisse à la merci des aides sociales. De plus en commençant par l'achat d'un petit appartement et l'améliorant, vous pourrez revendre pour vous adapter à votre évolution de vie en achetant plus grand. L'avantage c'est que dans ces conditions on est aussi plus libre de décider du choix de sa propre retraite aussi bien de l'âge que du niveau de sa rente, à partir du moment on fixe soi-même de l'épargne qu'on y consacre. Quant à la pénibilité, c'est au niveau des salaires qu'elle doit être prise en compte.
Autrement dit, on n'a pas besoin qu'on nous fixe une date de péremption, on aurait plutôt besoin qu'on arrête de ponctionner à outrance en limitant les taxations locales sur les résidences principales et faire en sorte qu'on diminue la participation de la collectivité dans les rentes de retraites, car de toute façon le système est voué à l'échec, le problème est qu'il faudrait faire une transition progressive de système, parce que la catégorie des jeunes actuels vont cotiser à fond perdu tout en étant obligés de se constituer leur patrimoine propre de retraite. C'est une forme de capitalisation, et le programme de gouvernement actuel est incohérent en ce qu'à la fois l'objectif affiché était de faire des français des propriétaires, mais de l'autre il refuse en bloc l'idée de passer à des retraites par capitalisation.
Ce matin sur RTL le Ministre Éric WOERTH interrogé sur l'épineuse question des retraites parlementaires à promis à Jean-Michel APHATIE d'en parler à ACCOYER et LARCHER.
samedi 10 avril 2010
Xynthia: la méconnaissance de ce qu'est le droit de propriété.
C'est le retour de bâton, l'effet boomerang après la tempête.
Les zones noires qui viennent d'être déterminées sont une énigme pour certains habitants quand ils constatent qu'ils n'ont pas été inondés et pour autant font partie du lot à détruire, et dans le même temps un endroit dont il avait fallu de suite faire table rase en raison des risques et où se tenait un restaurant n'est pas visé, et ne sera donc pas indemnisé. Autre énigme, l'île de Ré épargnée.
Les Préfets ont beau dire que ce qu'ils présentent est définitif et non discutable, il faudra quand même motiver sérieusement les décisions pour limiter la casse et faire accepter les changements de situation.
On a bien vu Marie-Olivia ROCCA à « C dans l'air » qui vient à peine de rentrer dans sa maison toute neuve et n'admet pas de devoir la quitter, tout en reconnaissant qu'elle y sera contrainte et ne pourra pas faire autrement.
Vouloir résister pour obtenir la meilleure indemnisation possible est compréhensible, demander à l'État de justifier qu'il n'a pas d'autre solution et que les démolitions sont moins coûteuses que le renforcement des protections, ce qui n'est pas pour autant une garantie tous risques, et s'appuyer sur la loi Barnier pour cela comme le suggère Corinne LEPAGE, c'est une option, sauf qu'il ne faut pas oublier que le droit de propriété a ceci de particulier que ce dont on est propriétaire c'est de la valeur du bien concerné, mais pas du bien en tant que tel.
Autrement dit à partir du moment où l'indemnisation est à la hauteur de la valeur des propriétés au niveau du marché avant la tempête, comme cela a été annoncé par l'État, et dès que ces indemnisations seront effectivement versées, les gens ne seront plus propriétaires, de fait.
C'est donc sur la base des réelles valeurs des maisons que les différences d'indemnisations pourront être discutées. Il serait difficile et inégalitaire d'indemniser chaque maison sur une base identique. La vigilance des intéressés devrait porter sur l'évaluation du marché antérieur à la tempête.
La raison serait de recevoir les propriétaires un à un et de faire preuve de justesse par rapport à chaque cas pour que les choses ne dérapent pas.
Ce qui a mal commencé, c'est que la détermination des zones noires c'est déjà faite dans l'opacité par on ne sait qui, et sans doute les mêmes qui dans les services de l'État ne s'étaient pas opposés à rendre ces zones constructibles.
Pour couronner le tout les annonces se sont faites globalement et de façon rigide.
Reste qu'il y aura quelques cas d'irréductibles pour qui expulsion de leur lieu de vie alors qu'il n'ont plus que quelques années devant eux ne sera pas acceptable.
Pour eux en particulier ce serait du côté de propositions de qualité de vie équivalentes qu'il faudrait trouver les solutions, par exemple pour les personnes âgées isolées en négociant par équivalence leurs séjours dans des résidences qui leur soit adaptées, qui préserve leur qualité de vie antérieure en prenant en charge par compensation leurs séjours à des coûts raisonnables.
Dans l'hypothèse où l'État réussi à solder pratiquement tous les cas à l'amiable, ce qui, en fonction des hauteurs d'indemnisations annoncées serait raisonnable pour que les victimes puissent au plus vite tourner la page et repartir sur d'autres bases saines, il reste que sans l'intervention de la justice on ne peut pas décortiquer l'enchevêtrement des responsabilités, ce qui est utile pour éviter la répétition d'erreurs. Mais il est peu probable que les tribunaux ne soient pas saisis.
Il y a un autre objet pour saisir les tribunaux et qui concerne plus particulièrement l'île de Ré. Aucune mesure ne concernent ces propriétaires, et en quelque sorte on peut y voir là une spéculation foncière de la part de l'État qui taxe à l'ISF les terrains non construits des agriculteurs. Il faudrait aller plus loin et interdire à l'État de faire des évaluations financières potentielles pour servir de base d'imposition. Comme cela a été fait, cela tient plus d'un chantage fait aux propriétaires terriens pour permettre des constructions, c'est à dire plus exactement créer des taxes, donc des revenus à l'État et aux collectivités locales.
C'est tout le problème de l'urbanisation que l'on touche. D'un côté on manque de logement sociaux et de l'autre, dans les régions touristiques, la majeure partie des logements ne sont occupés qu'un mois ou deux par an. Donc il vaudrait mieux trouver le moyen de faire concorder les deux, au lieu de vouloir construire à outrance. Or ce sont les élus qui cherchent à se créer des moyens financiers, qui poussent en ce sens. C'est perdre de vue la réelle finalité de leur rôle dans la société et la mauvaise interprétation de ce qu'est l'intérêt général.
Comme je l'ai souligné dans mon article précédant au sujet de Xynthia, les risques ne concernent pas que les inondations, mais par exemple en montagne les glissements de terrains et dans le milieu de l'immobilier, pas plus tard qu'hier on m'a parlé d'enveloppes qui circulent. Il y a même des endroits où les permis de construire ont été délivrés contre avis du géomètre.
Et pour répondre aux techniciens de la constructions qui estiment pouvoir faire tout et n'importe quoi, c'est qu'ils connaissent mal la puissance des forces de la nature.
Même si on arrive à concevoir et construire des digues capables de protéger et d'évacuer l'eau qui pourrait ponctuellement passer par dessus, ces espaces devront être réservés à l'agriculture à l'avenir, et on en a aussi besoin.
De toutes façons, n'en déplaise aux sceptiques, le niveau de la mer augmentant si on s'entête on sera de plus en plus souvent confrontés à des catastrophes, à défaut d'avoir anticipé sur les risques.
Enfin, pour répondre à l'association de défense qui a ressorti les paroles du Président de la République à l'époque où il voulait construire en zones inondables, pour une fois qu'il y a un sujet sur lequel il devient raisonnable, on va pas s'en plaindre. D'autant plus qu'il aura quand même fallu 53 morts pour cela et qu'en ces circonstances, s'il avait eu le temps de mettre son projet à exécution il aurait été très coupable.
Il est temps de remettre de l'ordre dans les priorités, et avant les questions d'intérêts, de droit et d'environnement, la sécurité doit primer.
La suprématie de l'UE: une notion à assimiler.
Il y a quelques jours au Grand Journal de canal+, Jean Michel APHATIE a cru bon de nous expliquer qu'en raison de la nouvelle possibilité ouverte depuis le 1er avril par la réforme constitutionnelle, aux justiciables de demander un contrôle de constitutionnalité d'une loi, à l'occasion d'un litige, cela impliquait que nous allions rentrer dans une période de grande insécurité juridique.
Tout d'abord, il faut dire que le ménage n'ayant pas été fait dans l'empilement de nos lois, il en existe toujours de très anciennes complètement inadaptées à notre temps et inutilisées, voire en contradiction avec d'autres plus récentes. Le constitutionnaliste Guy CARCASSONE estime qu'il serait inutile et une perte de temps que de vouloir les sortir de notre droit. Les français ne sont certainement pas de cet avis, comme vient de le souligner dans son bilan le Médiateur de la République, Jean Paul DELEVOYE en ces termes: « les citoyens sont désorientés par un vertigineux empilement de lois et règlements. »
Les français n'ont pas encore assimilé que depuis 1992 avec le traité de Maastricht, l'Union Européenne produit beaucoup plus d'effets dans la réalité que ce qu'ils pensent. Et pour les questions de droit, il doivent savoir que nos juges nationaux sont sensés écarter dans leurs décisions nos lois et règlements nationaux qui seraient contraires au droit de l'UE. En effet, tout juge national est juge de droit commun de la Communauté. Le problème c'est qu'eux mêmes sont loin d'être toujours dans les clous de ce qu'impose l'UE et la jurisprudence de la Cour de Justice de l'Union. Or celle-ci et la Cour Européenne des Droits de l'Homme sont devenues de fait des Cours suprêmes par rapport à la Cour de Cassation et au Conseil d'État. Et dans la foulée, le Conseil Constitutionnel est devenu une chambre de contrôle de constitutionnalité aussi vis-à-vis du droit européen, puisque le Constitution française ne peut pas être en contradiction et doit s'adapter aux exigences de l'UE.
Partant de là, il n'est pas exact de dire comme le journaliste, que nous allons entrer dans une phase d'insécurité juridique, mais au contraire dans une phase plus stricte de contrôle de constitutionnalité et par conséquence, de respect du droit de l'UE.
Cela pourrait aussi permettre d'apurer notre droit car quand la demande en est faite, le droit communautaire exige que les lois illégales soient supprimées.
mercredi 7 avril 2010
La délicate question des limites du journalisme.
C'est la dénonciation du journaliste de l'agence CAPA qui a réalisé l'enquête pour l'émission « Les infiltrés » diffusée hier soir sur France 2, portant sur les prédateurs du net, qui a déclenchée la polémique.
Pour certains, dont les services de police, cette dénonciation est normale et même une attitude encouragée, tandis que pour d'autres, dont le Président de la ligue des droits de l'Homme, elle est vigoureusement condamnée.
Les deux types de positions sont défendables.
D'une part il est difficile de reprocher à un journaliste de donner l'alerte quand son travail l'amène à avoir connaissance de fait graves sur le point de se commettre, en particulier lorsque des enfants sont en cause. Qu'un journaliste réagisse selon sa conscience dans de telles circonstances peut sembler logique. Il n'a pas failli à son travail d'investigation et d'information, mais le recul et sa conscience l'on fait estimer qu'il ne pouvait pas rester sa réaction face aux risques pour les enfants exposés.
D'autre part c'est le principe la sacro-sainte préservation des sources des journalistes qui est mise à mal. Le problème est aussi crucial car les pressions des autorités étaient déjà importantes dans ce domaine avant cette affaire, et qu'y céder va rendre impossible et sérieusement compliquer la tâche des reporters sur le terrain et qui enquêtent sur des sujets sensibles. Il sera difficile d'obtenir des témoignages et d'enquêter sur certains sujet si les gens concernés ne peuvent pas avoir l'assurance de la neutralité des journalistes. De même que l'utilisation d'une couverture journalistique par les services secrets, comme cela avait été mis en évidence il y a quelques mois suite à un enlèvement, met est danger tous les reporters qui interviennent dans des contextes dangereux de conflits ou de terrorisme. De ce point de vue, la position de la Ligue des droits de l'Homme est tout à fait respectable.
En tant que correspondant de presse, j'ai eu l'occasion de me retrouver devant une situation d'un autre ordre mais qui elle aussi pose question. En arrivant sur un lieu d'accident votre rôle est de prendre des photos et observer pour rendre compte et informer au plus juste les lecteurs. Mais parfois la situation vous impose d'autres priorités comme celle de porter secours avant tout, surtout quand les secours ne sont pas encore arrivés sur place. Ensuite, même si c'est votre rôle, tout ne peut pas être montré et vous n'avez que quelques secondes pour décider, ce qui en situation de crise n'est pas toujours simple dans le feu de l'action.
Dans le cas présent, le journaliste aurait sans doute été mieux inspiré d'agir sans s'en vanter.
Dans un tout autre style et tout aussi intéressant et très différent, le reportage de « Rendez-vous en terre inconnue » avec Marianne JAMES et les Bajaus nous a montré qu'on pouvait choisir de vivre entre mer et ciel au-dessus d'une barrière de corail, mais que là encore une autre forme de prédateurs pêche à la bombe en détruisant tout le système écologique de la faune et la flore, privant au passage de ressources les plus démunis. Une autre délinquance, tout aussi grave et avec des répercussions encore plus étendues.
Autre sujet d'investigations pour journalistes infiltrés.