mercredi 14 avril 2010

Retraites: cherche Sénateur à épouser!

Un joli bazar en perspective pour les mois à venir. 

D'entrée les syndicats parlent de « confrontation » et le Medef par la voix de PARISOT s'est prit les pieds dans le tapis avec un lapsus révélateur qui a fixé son ambition à une date limite de péremption de 63,5 ans, quand ils mettent aux rebuts les Seniors avant même l'âge actuel de 60 ans. 

Alors quoi, ils vont nous mettre le pays sans dessus dessous au sujet des miettes pendant qu'un paquet de privilégiés va continuer à se goinfrer?


La révolte gronde déjà depuis quelques mois en coulisse à en juger par les informations qui circulent sur le net. Cela a commencé avec les retraites des députés et là c'est au tour des sénateurs. 

Avez-vous eu la curiosité d'aller voir des séances du Sénat? Les bancs sont vides. Une poignée à droite, une autre à gauche. Certains n'y mettent jamais les pieds. Aucun ne souhaite faire appliquer la loi selon laquelle leurs indemnités devraient leur être supprimées s'ils sont absents 3 ou 4 fois. 

Tous ces détails croustillants sont révélés dans un livre d'Yvan STEPHANOVITCH qui est une enquête sur les ces super-privilégiés de la République. 

1260 « nounous » pour les 343 sénateurs, dont seuls 90 sont assidus. 

Ces fonctionnaires sont payés entre 2 300 et 20 000€ / mois pour 32h/semaine et avec 4 mois de vacances par an. Qui dit mieux? Cerise sur le gâteau, ils ont tous droit à une prime de nuit, y compris les jardiniers et même s'ils ne travaillent pas!


Les sénateurs ont des indemnités mensuelles de 11 540€ dont la moitié seulement sont fiscalisables et les transports gratuits. Et puisqu'on parle retraite, pour un mandat de 6 ans, ils ont droit à 1 869€/mois et la moitié d'entre eux sont fonctionnaires et cumules les retraites. 

L'auteur souligne que si dans le privé le taux des pensions de reconversion est de 54%, elle est de 50 à 60% dans la fonction publique, mais de 66% pour les sénateurs.

D'où ce conseil à épouser un sénateur. 


Le Sénat coûte 300 millions d'euro par an aux contribuables, en toute opacité.

Étant donné qu'il existe une autre assemblée de contrôle en quelque sorte avec le Parlement Européen, quand est ce qu'on va se décider à faire cette économie? 

Petit rappel au passage, c'est une idée de De GAULLE de 1969. Elle était peut-être prématurée à l'époque, mais aujourd'hui elle est pragmatique. 


Maintenant pour ce qui est des retraites de tout un chacun, les jeunes aurait tout intérêt à se constituer un patrimoine susceptible de leur constituer une retraite, et ne pas compter sur ce qu'ils pourraient éventuellement toucher de la collectivité. 

Pour cela il vaut mieux privilégier l'achat du logement plutôt que la location, même HLM, car c'est une perte de capital et donc de potentiel retraite, et vous laisse à la merci des aides sociales. De plus en commençant par l'achat d'un petit appartement et l'améliorant, vous pourrez revendre pour vous adapter à votre évolution de vie en achetant plus grand. L'avantage c'est que dans ces conditions on est aussi plus libre de décider du choix de sa propre retraite aussi bien de l'âge que du niveau de sa rente, à partir du moment on fixe soi-même de l'épargne qu'on y consacre. Quant à la pénibilité, c'est au niveau des salaires qu'elle doit être prise en compte. 


Autrement dit, on n'a pas besoin qu'on nous fixe une date de péremption, on aurait plutôt besoin qu'on arrête de ponctionner à outrance en limitant les taxations locales sur les résidences principales et faire en sorte qu'on diminue la participation de la collectivité dans les rentes de retraites, car de toute façon le système est voué à l'échec, le problème est qu'il faudrait faire une transition progressive de système, parce que la catégorie des jeunes actuels vont cotiser à fond perdu tout en étant obligés de se constituer leur patrimoine propre de retraite. C'est une forme de capitalisation, et le programme de gouvernement actuel est incohérent en ce qu'à la fois l'objectif affiché était de faire des français des propriétaires, mais de l'autre il refuse en bloc l'idée de passer à des retraites par capitalisation. 


Ce matin sur RTL le Ministre Éric WOERTH interrogé sur l'épineuse question des retraites parlementaires à promis à Jean-Michel APHATIE d'en parler à ACCOYER et LARCHER. 


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