vendredi 23 avril 2010

Loi sur le voile intégral: la rédaction à ne pas rater!

Il y a des erreurs à éviter. Si on reprend l'exemple du rejet par le Conseil Constitutionnel (CC) de la taxe carbone, il a notamment été fondé sur le fait que l'objectif de la loi n'était pas atteint, faute d'égalité de traitement, les plus grands pollueurs étant exclus du système. 

Pour le voile intégral, se perdre dans des motifs de laïcité, d'égalité homme-femme, de la dignité des femmes serait une erreur et conduirait à l'échec. 
L'imam de Bordeaux, Tarek OUBROU, l'a lui aussi estimé et considère qu'il faut se baser sur la sécurité pour satisfaire aux exigences juridiques de notre Constitution. C'est exactement ce que j'ai souligné précédemment dans mes articles. 

Il faut aussi tirer les conséquences de le loi sur l'interdiction des cagoules lors des manifestations, inapplicable sur le terrain d'après la police.

Donc il faut que la loi, en même temps qu'elle pose l'interdiction, donne les moyens d'être appliquée. Vu la complexité du phénomène, une amende ne serait pas la solution. 
Plus efficace et utile serait d'obliger les personnes qui refusent de se conformer à la loi a une première journée de formation civique obligatoire en famille, pour que l'entourage soit concerné et sorte de sa bulle, et que cette journée soit prolongée d'une autre passée au sein d'une communauté de confession différente, pour plus de compréhension entre les différentes communautés. 
Pour être efficace, il faut qu'il y ait un suivi. En cas de récidive, le juge doit pouvoir ordonner des sortes de TIG (travaux d'intérêt général), par exemple dans différentes communautés pendant une semaine, ou plus et dans différentes communautés si nécessaire. D'éventuelles sanctions pécuniaires ne viendrait qu'en dernier ressort sous forme de suppression d'aides sociales, éventuellement une amende. 
Pour les étrangers qui se refuseraient à se conformer à la loi, on peut envisager de les refouler à la frontière, ou s'il l'on passée, on peut envisager une forte amende. 

Il y a quelques jours, une femme portant le voile intégral a été verbalisée parce qu'elle conduisait ainsi, ce qui réduit la visibilité. C'est un peu l'histoire de k-way de Dany BOON!
On voit bien qu'il y a là provocation, son conjoint étant radical et avec quatre femmes il y a une volonté insidieuse d'imposer en France des coutumes qui sont loin des nôtres. En passant, la conductrice a oublié que dans les pays musulmans les femmes ne sont pas autorisées à conduire, et que le port du niqab y est sans doute pour quelque chose, alors de quoi se plaint-elle. 
D'ailleurs Khalil MERROUN, Recteur de la Mosquée d'Évry dit lui-même qu'il demande aux femmes d'enlever leur voile pour des raisons de sécurité pour accéder aux salles de prières, de peur que des islamophobes ne s'infiltrent au milieu d'elles. Il a même ajouté que pour leur communauté la sécurité est primordiale.

  

Or c'est très grave, Jean-François COPÉ a été menacé, et c'est sans doute pour cela que le gouvernement a repris le dossier pour faire de la proposition de loi un projet de loi. 
Le député doit être protégé, mais la Présidence a plus de moyens à sa disposition.
À ceux qui prétendent qu'il n'y a pas urgence ou qui, par démagogie, prône une position moins radicale et globale, il faut dire que ce qui a pourri le débat c'est d'avoir trop attendu et d'avoir enflé le problème et même radicalisé les intégristes. C'est cela qui a provoqué une stigmatisation inutile et nauséabonde sur fond de d'identité nationale. Entre l'annonce et la réalisation, deux ans se sont écoulés. 

Pendant ce temps les intégristes ont arrangé leurs auditeurs contre l'État, comme on a pu le voir avec un imam intégriste de Marseille dans un documentaire de TF1 il y a quelques jours. Pendant ce temps aussi la majorité des islamistes de France se désespèrent de la mauvaise image qu'une poignée de musulmans donne d'eux, dans des coutumes qu'ils estiment eux-mêmes ne rien avoir à faire avec la religion. 

Visiblement, le gouvernement a finalement décidé de faire tout pour que l'annonce du congrès de Versailles de juin 2008 entre dans notre législation de manière claire et net. Même si il advenait que le Conseil Constitutionnel émette des réserves, il est envisagé l'utilisation d'un référendum qui modifiera la Constitution si nécessaire. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire