vendredi 23 avril 2010

La civilisation de la peur… ou de l'assurance tous risques?

Jeudi « C'est dans l'air » titrait « la civilisation de la peur ». 
Le « principe de précaution » a eut bon dos, et Corinne LEPAGE a re-cadré en « principe de prévention ». Bataille de sémantique qui Michel POLACCO a éclairé de l'image du nuage dont on peut comprendre qu'avec le temps des cinq jours passés, la concentration de cendre s'était diluée dans l'atmosphère. 

Il est évident que le défaut de traitement de la situation a tenu dans le manque de moyen technique de contrôle d'évaluation de la composition du nuage de cendre. 

Mais ce qui a laissé les interlocuteurs sans voix, c'est la question: « qui décide en fin de compte de décoller ou non »?
Personne n'a donné la bonne réponse: en dernier ressort, celui qui est seul maître à bord d'un appareil et qui décide, c'est le pilote. 

L'exemple de crash polonais montre qu'en aucun cas et d'aucune manière il ne faut qu'un pilote subisse des pressions. En effet, lors d'un vol antérieur, le Président polonais avait licencié un pilote parce qu'il avait refusé d'obéir à ses ordres. Même si lors du crash la pression n'avait pas été expresse, elle était effective pour le pilote en raison des antécédents. Donc le Président polonais a une part de responsabilité dans sa propre disparition et celle de toutes les victimes de l'accident. 

Surprenant que Michel POLACCO n'ait pas pensé à le souligner. 
Corinne LEPAGE a eu raison de dire que si on avait dit aux gens vous pouvez embarquer, mais il y a un risque et en cas de problème c'est votre responsabilité qui sera en cause, il n'y aurait pas eu de volontaire. Tout dépend donc de la façon dont on présente les choses. 

Cela dit le film sur le vol 009 de British Airways passé hier soir sur M6, portant sur l'incident de cet avion qui en 1982 au-dessus de l'Indonésie a vécu les incidents provoqués par un nuage volcanique, ne donne pas envie d'en faire l'expérience. 

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