C'est «notre» patrimoine
que l'on brade
Embrun ensemble
LE JOURNAL
LE JOURN∆L
Le journaL de L'association "Faire gagner embrun" FeVrier 2010
D'EMBRUN
Embrun se prive d’un formidable « outil »
Monsieur Alexandre Didier, ancien Maire d'Embrun,
a créé la SECILEF et s’est toujours battu pour son
développement. Il l’utilisait comme outil de
l’urbanisme local, pour la création de logements
sociaux. Pendant 40 ans, ce n’était pas « la loi
du marché » qui décidait de la politique sociale,
de la politique d’urbanisme, mais les élus ou les
administrateurs SECILEF.
La vente du patrimoine se réalise sans
appel d’offres
On ne vend pas « au plus offrant », mais « au premier
offrant ». L’Office Public des HLM des Hautes-Alpes,
l'OPAC qui poursuit les mêmes buts sociaux que la
SECILEF, a demandé à étudier ce dossier. Il a été
écarté de toute négociation. Pourquoi refuser toute
association avec un organisme local ?
Le patrimoine est bradé
Chaque appartement est cédé à moins de
50.000 € en moyenne. A ce prix, chaque locataire
aurait pu acheter son logement en moins de 10 ans
de loyer ! Rappelons que la valeur du patrimoine de
la SECILEF provient des loyers des locataires (depuis
parfois 40 ans), et des aides de l’Etat, de la Région,
du Département, des Organismes Sociaux. Ceux qui
vendent s'enrichissent sur leur dos !
La SECILEF est en bonne santé financière
Rien ne justifie la vente. Mme Eyméoud reproche
à la SECILEF de n’avoir pratiquement pas construit
de logements depuis 12 ans. C'est vrai, mais nous
rappelons que la ville est l’actionnaire majoritaire
(56%), et que c’est depuis que Mme Eyméoud est
maire d’Embrun que la SECILEF ne construit plus.
Les locataires seront les premières victimes
La société privée devra faire du profit... Le nouveau
propriétaire ne construira que ce qui pourra lui
rapporter gros : finis les logements à faible loyer !
Pour les locataires, on éloigne les décideurs. Même
si pendant quelques années on garde un bureau à
Embrun, les décisions de réparation, de rénovation,
d’entretien seront prises ailleurs.
Les fonds provenant de la vente.
La commune d’Embrun percevra 3,7 millions d’€
environ. Ils ne serviront pas à créer de nouveaux
logements sociaux : ils serviront à boucler le
budget 2010 de la commune, y compris le
budget de fonctionnement... les gommes et les
crayons.
En moins d’un an, Embrun à fait trois
magnifiques cadeaux à des sociétés privées :
- la station des Orres dans laquelle Embrun
détenait 50% des parts ;
- l’assainissement, qui était géré « en régie »,
et qui a été offert à VEOLIA ;
- et maintenant le patrimoine de la
SECILEF.
A Embrun aussi, on cède au privé ce qui
peut rapporter gros. A Embrun aussi on
démantèle le service public.
C’est « notre » patrimoine que l’on brade !
Valérie Mouette
Conseillère municipale
Embrun-Ensemble
Ce jeudi 11 février 2010, Mme Eyméoud, Maire UMP d’Embrun, et sa
majorité ont voté en conseil municipal la vente 311 logements de la
« SECILEF », à une société privée, filiale de I3F.
Les conseillers de Faire Gagner Embrun / Embrun Ensemble se sont
opposés fermement à cette vente. Pourquoi ?
Une « partie » du patrimoine ?
Mme Eyméoud a fait croire que l’on vendait
« une partie du patrimoine de la SECILEF »…
Pour ne pas affoler les Embrunais sûrement. La
presse l’a dit et répété. C’est un vrai mensonge
ou une fausse vérité : la partie en question
correspond à 100% des logements locatifs et à
plus de 96% du patrimoine total de la SECILEF !
Tous les élus de la majorité ?
A la sortie du conseil municipal les élus
d’Embrun Ensemble se demandaient comment
« tous » les élus de la majorité avaient pu voter
sans broncher, une nouvelle fois, la proposition
de Mme la Maire. Un ami leur a rappelé que 16
élus de la majorité sur les 23 percevaient une
indemnité mensuelle allant de 450 € à 1100 € !
Les Didier
On les retrouve partout : le fondateur de la
SECILEF, Alexandre. André Didier, l’actuel
président, fils d’Alexandre, adjoint à Mme
Eymeoud et liquidateur de la SECILEF. La famille
Didier, actionnaire privé de la SECILEF, qui recevra
de gros dividendes. Roger Didier, Maire UMP
de Gap, président de l’Office Départemental
HLM, l’OPAC… en opposition avec son cousin
André, car il souhaitait trouver un partenariat
entre l’OPAC et la Secilef. Vous avez du mal à
comprendre ? Nous aussi.
A la foire
Pour signaler qu’il avait négocié avec l’OPAC,
M. André Didier nous a indiqué qu’il en avait
parlé avec son cousin, « à la foire de Gap ». En
voilà une négociation qu’elle est sérieuse ! A
l’évidence, la SECILEF n’avait pas du tout envie
d’un autre acheteur qu’I3F. Pourquoi ? Mystère.
Le pactole des actionnaires privés
12 riches familles Embrunaises actionnaires
de la SECILEF vont se partager un pactole de
1 672 000€. Elles percevront 18 fois plus que
le prix des actions achetées. La plus chanceuse
a acheté pour 17 424€ d'actions, elle percevra
environ 320.000€. Et dire qu'elles auraient pu
percevoir près du double si le patrimoine n'avait
pas été bradé !
Les charges augmentent d’année en année,
même si les services municipaux ont fait des
efforts sur plusieurs points.
Mais les recettes stagnent
Et ce, malgré la forte augmentation d’impôts
de 2009. En 4 ans, les dépenses ont augmenté
de 20%, les recettes de 6%.
Le gros point noir : les emprunts
Le montant des annuités d’emprunt a explosé.
Cela est dû au tour de passe-passe décidé par
Mme Eyméoud avant les élections de 2008, de
différer de 2 ans les annuités d’emprunt pour
présenter des comptes un peu moins mauvais
aux électeurs. On paye aujourd'hui la facture !
Ces remboursements ont augmenté de 22%
en un an, et de 41% depuis 2006.
Un résultat catastrophique
Comme dans une famille, l’excédent de
fonctionnement (la différence entre recettes
et dépenses) permet chaque année d’investir,
d’aménager la ville. Hélas ! en 2009 cet
excédent est très faible : 486.000 € (il était de
1 471.000 € en 2004), ce qui ne permet même
pas de rembourser le capital des emprunts
(785.000€).
Ce sont donc les nouveaux emprunts qui
permettent de solder les annuités des anciens
emprunts.
La dette s’aggrave chaque année
Elle était de 9,5 M€ en 2006.
Elle est de 16,5 M€ aujourd’hui. Ce qui
représente 22,5% des recettes, alors que le
plafond critique est de 20% maximum pour
une commune de notre taille.
20% de logements sociaux
La loi SRU exige que l’on dispose dans une ville
de 20% de logements sociaux au minimum. A
Embrun, nous en avons 422 sur 4845, soit 8.7%.
C’est plus qu’à Neuilly (3.7%), mais moins qu’à
Nice (9.7%). Pourtant les besoins sont énormes
sur l’Embrunais.
Belle promesse
La nouvelle société s’engagerait à construire
100 logements d’ici 5 ans. Mais le protocole
d’accord ne prévoit aucune mesure
contraignante, aucune pénalité en cas de non-
respect. Les promesses n'engagent que ceux
qui y croient !
Une très courte majorité !
Les élus de la majorité, qui ont décidé la vente
du patrimoine de la SECILEF sont élus par 50.5%
des Embrunais. Tous les élus minoritaires ont
voté « contre ». Ils représentent 49.5% !
Rétropédalage
Nous avions vivement contesté la décision
prise en avril 2009, qui donnait à Mme la maire
l’autorisation de signer les marchés jusqu’à
5,2 millions d’€, sans passer les projets en
conseil municipal. Mauvaise conscience ou
parfum d’illégalité ? Le conseil municipal vient
d’annuler cette décision.
TRAnSIMo
La SECILEF va régler à une agence immobilière
des Orres la somme de 100.000€, oui,
oui, cent mille euros. En règlement d'un
« mandat régularisé par la SECILEF ».
Interrogés par Valérie Mouette, ni M. Didier,
ni Mme Eyméoud ne se rappelaient la mission
commandée à Transimo. Ils ont lamentablement
bredouillé. Bizarre ce trou de mémoire !
Et puis, comment imaginer qu'une société
aussi grande que I3F (elle-même agence
immobilière) puisse avoir besoin d'une agence
des Orres pour trouver les coordonnées de la
SECILEF ? Pour nous, ça sent le gaz !
Equilibre du budget
Pour équilibrer le budget 2009, Mme la Maire
avait trouvé une astuce : celle d’obtenir le
remboursement anticipé de la TVA (près d’un
million d’€). En 2010... on utilise les produits
de la vente de la SECILEF.
Et en 2011... la cathédrale ?
Finances
On a franchi la ligne rouge
La vente de la SECILEF
La majorité a décidé de vendre les « bijoux de
famille », le patrimoine de la SECILEF, pour
boucler le budget 2010 :
- le budget d’investissement, le boulevard
Pasteur ou les illuminations de Noël, par
exemple.
- mais aussi le budget de fonctionnement qui
serait déficitaire de 200.000€ sans la vente de
la SECILEF.
En conclusion
La situation est critique
Les analyses de gestion, confirmées par le
ministère des Finances, sont toutes négatives.
Nous étions très critiques sur la gestion de M.
Motte avant 2001. C’est pire aujourd’hui.
Pour retrouver un équilibre de gestion sans
augmenter une nouvelle fois les impôts, il faut
réduire fortement les charges, tailler dans les
dépenses, stopper ou reporter toute une série
de projets non prioritaires.
Les élus de notre liste sont disposés à travailler
en commission des finances sur l’analyse ou le
report de certains projets.
Michel Gréchez, Martine Assandri,
Valérie Mouette, Michel Baudry
Adhésion - Soutien
Vous souhaitez adhérer, vous voulez nous aider
à financer le journal d’Embrun … MERCI
Contact : J. Pierrecy, chemin de l’amitié
05200 Embrun
Embrun vit au-dessus de ses moyens !
Une famille qui n’a pas assez de recettes chaque année pour rembourser
ses emprunts serait mise en tutelle, une entreprise en redressement !
Et la commune ?
Le "JOURNAL D'EMBRUN" est édité par l'association FAIRE GAGNER EMBRUN - Chemin de l'Amitié - 05200-EMBRUN
Dépôt Légal N°9440 - Directeur de la publication : Jacques Pierrecy - Impression : Imprimerie des Alpes
Ont participé à la rédaction de ce numéro : Michel Gréchez, Martine Assandri, Martine Pierrecy, Valérie Mouette, Michel Baudry
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire