samedi 20 février 2010

L'opposition d'Embrun nous donne des nouvelles sous la forme d'un Mini-Journal que voici.

C'est «notre» patrimoine 

que l'on brade 

Embrun ensemble 

LE JOURNAL 

LE JOURNL 

Le journaL de L'association "Faire gagner embrun" FeVrier 2010 

D'EMBRUN 

 Embrun se prive d’un formidable « outil » 

Monsieur Alexandre Didier, ancien Maire d'Embrun, 

a créé la SECILEF et s’est toujours battu pour son 

développement. Il l’utilisait comme outil de 

l’urbanisme local, pour la création de logements 

sociaux. Pendant 40 ans, ce n’était pas « la loi 

du marché » qui décidait de la politique sociale, 

de la politique d’urbanisme, mais les élus ou les 

administrateurs SECILEF.  

La vente du patrimoine se réalise sans 

appel d’offres 

On ne vend pas « au plus offrant », mais « au premier 

offrant ». L’Office Public des HLM des Hautes-Alpes, 

l'OPAC qui poursuit les mêmes buts sociaux que la 

SECILEF, a demandé à étudier ce dossier. Il a été 

écarté de toute négociation. Pourquoi refuser toute 

association avec un organisme local ? 

Le patrimoine est bradé 

Chaque appartement est cédé à moins de  

50.000 € en moyenne. A ce prix, chaque locataire 

aurait pu acheter son logement en moins de 10 ans 

de loyer ! Rappelons que la valeur du patrimoine de 

la SECILEF provient des loyers des locataires (depuis 

parfois 40 ans), et des aides de l’Etat, de la Région, 

du Département, des Organismes Sociaux. Ceux qui 

vendent s'enrichissent sur leur dos ! 

La SECILEF est en bonne santé financière 

Rien ne justifie la vente. Mme Eyméoud reproche 

à la SECILEF de n’avoir pratiquement pas construit 

de logements depuis 12 ans. C'est vrai, mais nous 

rappelons que la ville est l’actionnaire majoritaire 

(56%), et que c’est depuis que Mme Eyméoud est 

maire d’Embrun que la SECILEF ne construit plus. 

Les locataires seront les premières victimes 

La société privée devra faire du profit... Le nouveau 

propriétaire ne construira que ce qui pourra lui 

rapporter gros : finis les logements à faible loyer ! 

Pour les locataires, on éloigne les décideurs. Même 

si pendant quelques années on garde un bureau à 

Embrun, les décisions de réparation, de rénovation, 

d’entretien seront prises ailleurs. 

Les fonds provenant de la vente. 

La commune d’Embrun percevra 3,7 millions d’€ 

environ. Ils ne serviront pas à créer de nouveaux 

logements sociaux : ils serviront à boucler le 

budget 2010 de la commune, y compris le 

budget de fonctionnement... les gommes et les 

crayons. 

En moins d’un an, Embrun à fait trois 

magnifiques cadeaux à des sociétés privées : 

- la station des Orres dans laquelle Embrun 

détenait 50% des parts ; 

- l’assainissement, qui était géré « en régie »

et qui a été offert à VEOLIA ; 

- et maintenant le patrimoine de la 

SECILEF. 

A Embrun aussi, on cède au privé ce qui 

peut rapporter gros. A Embrun aussi on 

démantèle le service public. 

C’est « notre » patrimoine que l’on brade ! 

    Valérie Mouette 

    Conseillère municipale 

    Embrun-Ensemble 

Ce jeudi 11 février 2010, Mme Eyméoud, Maire UMP d’Embrun, et sa 

majorité ont voté en conseil municipal la vente 311 logements de la 

« SECILEF », à une société privée, filiale de I3F. 

Les conseillers de Faire Gagner Embrun / Embrun Ensemble se sont 

opposés fermement à cette vente. Pourquoi ? 

Une « partie » du patrimoine ? 

Mme Eyméoud a fait croire que l’on vendait 

« une partie du patrimoine de la SECILEF »… 

Pour ne pas affoler les Embrunais sûrement. La 

presse l’a dit et répété. C’est un vrai mensonge 

ou une fausse vérité : la partie en question 

correspond à 100% des logements locatifs et à 

plus de 96% du patrimoine total de la SECILEF ! 

Tous les élus de la majorité ? 

A la sortie du conseil municipal les élus 

d’Embrun Ensemble se demandaient comment 

« tous » les élus de la majorité avaient pu voter 

sans broncher, une nouvelle fois, la proposition 

de Mme la Maire. Un ami leur a rappelé que 16 

élus de la majorité sur les 23 percevaient une 

indemnité mensuelle allant de 450 € à 1100 € ! 

Les Didier 

On les retrouve partout : le fondateur de la 

SECILEF, Alexandre. André Didier, l’actuel 

président, fils d’Alexandre, adjoint à Mme 

Eymeoud et liquidateur de la SECILEF. La famille 

Didier, actionnaire privé de la SECILEF, qui recevra 

de gros dividendes. Roger Didier, Maire UMP 

de Gap, président de l’Office Départemental 

HLM, l’OPAC… en opposition avec son cousin 

André, car il souhaitait trouver un partenariat 

entre l’OPAC et la Secilef. Vous avez du mal à 

comprendre ? Nous aussi. 

A la foire 

Pour signaler qu’il avait négocié avec l’OPAC, 

M. André Didier nous a indiqué qu’il en avait 

parlé avec son cousin, « à la foire  de Gap ». En 

voilà une négociation qu’elle est sérieuse ! A 

l’évidence, la SECILEF n’avait pas du tout envie 

d’un autre acheteur qu’I3F. Pourquoi ? Mystère. 

Le pactole des actionnaires privés 

12 riches familles Embrunaises actionnaires 

de la SECILEF vont se partager un pactole de 

1 672 000€. Elles percevront 18 fois plus que 

le prix des actions achetées. La plus chanceuse 

a acheté pour 17 424€ d'actions, elle percevra 

environ 320.000€. Et dire qu'elles auraient pu 

percevoir près du double si le patrimoine n'avait 

pas été bradé !

Les charges augmentent d’année en année, 

même si les services municipaux ont fait des 

efforts sur plusieurs points. 

Mais les recettes stagnent 

Et ce, malgré la forte augmentation d’impôts 

de 2009. En 4 ans, les dépenses ont augmenté 

de 20%, les recettes de 6%. 

Le gros point noir : les emprunts 

Le montant des annuités d’emprunt a explosé. 

Cela est dû au tour de passe-passe décidé par 

Mme Eyméoud avant les élections de 2008, de 

différer de 2 ans les annuités d’emprunt pour 

présenter des comptes un peu moins mauvais 

aux électeurs. On paye aujourd'hui la facture ! 

Ces remboursements ont augmenté de 22% 

en un an, et de 41% depuis 2006. 

Un résultat catastrophique 

Comme dans une famille, l’excédent de 

fonctionnement (la différence entre recettes 

et dépenses) permet chaque année d’investir, 

d’aménager la ville. Hélas ! en 2009 cet 

excédent est très faible : 486.000 € (il était de 

1 471.000 € en 2004), ce qui ne permet même 

pas de rembourser le capital des emprunts 

(785.000€). 

Ce sont donc les nouveaux emprunts qui 

permettent de solder les annuités des anciens 

emprunts.  

La dette s’aggrave chaque année 

Elle était de 9,5 M€ en 2006. 

Elle est de 16,5 M€ aujourd’hui. Ce qui 

représente 22,5% des recettes, alors que le 

plafond critique est de 20% maximum pour 

une commune de notre taille. 

20% de logements sociaux 

La loi SRU exige que l’on dispose dans une ville 

de 20% de logements sociaux au minimum. A 

Embrun, nous en avons 422 sur 4845, soit 8.7%. 

C’est plus qu’à Neuilly (3.7%), mais moins qu’à 

Nice (9.7%). Pourtant les besoins sont énormes 

sur l’Embrunais. 

Belle promesse 

La nouvelle société s’engagerait à construire  

100 logements d’ici 5 ans. Mais le protocole 

d’accord ne prévoit aucune mesure 

contraignante, aucune pénalité en cas de non- 

respect. Les promesses n'engagent que ceux 

qui y croient ! 

Une très courte majorité ! 

Les élus de la majorité, qui ont décidé la vente 

du patrimoine de la SECILEF sont élus par 50.5% 

des Embrunais. Tous les élus minoritaires ont 

voté « contre ». Ils représentent 49.5% ! 

Rétropédalage 

Nous avions vivement contesté la décision 

prise en avril 2009, qui donnait à Mme la maire 

l’autorisation de signer les marchés jusqu’à 

5,2 millions d’€, sans passer les projets en 

conseil municipal. Mauvaise conscience ou 

parfum d’illégalité ? Le conseil municipal vient 

d’annuler cette décision. 

TRAnSIMo 

La SECILEF va régler à une agence immobilière 

des Orres la somme de 100.000€, oui, 

oui, cent mille euros. En règlement d'un 

« mandat  régularisé par la SECILEF ». 

Interrogés par Valérie Mouette, ni M. Didier, 

ni Mme Eyméoud ne se rappelaient la mission 

commandée à Transimo. Ils ont lamentablement 

bredouillé.  Bizarre ce trou de mémoire ! 

Et puis, comment imaginer qu'une société 

aussi grande que I3F (elle-même agence 

immobilière) puisse avoir besoin d'une agence 

des Orres pour trouver les coordonnées de la 

SECILEF ? Pour nous, ça sent le gaz ! 

Equilibre du budget 

Pour équilibrer le budget 2009, Mme la Maire 

avait trouvé une astuce : celle d’obtenir le 

remboursement anticipé de la TVA (près d’un 

million d’€). En 2010... on utilise les produits 

de la vente de la SECILEF. 

Et en 2011... la cathédrale ? 

Finances 

On a franchi la ligne rouge 

La vente de la SECILEF 

La majorité a décidé de vendre les « bijoux de 

famille », le patrimoine de la SECILEF, pour 

boucler le budget 2010 : 

- le budget d’investissement, le boulevard 

Pasteur ou les illuminations de Noël, par 

exemple. 

- mais aussi le budget de fonctionnement qui 

serait déficitaire de 200.000€ sans la vente de 

la SECILEF. 

En conclusion 

La situation est critique 

Les analyses de gestion, confirmées par le 

ministère des Finances, sont toutes négatives. 

Nous étions très critiques sur la gestion de M. 

Motte avant 2001. C’est pire aujourd’hui. 

Pour retrouver un équilibre de gestion sans 

augmenter une nouvelle fois les impôts, il faut 

réduire fortement les charges, tailler dans les 

dépenses, stopper ou reporter toute une série 

de projets non prioritaires. 

Les élus de notre liste sont disposés à travailler 

en commission des finances sur l’analyse ou le 

report de certains projets. 

Michel Gréchez, Martine Assandri, 

 Valérie Mouette, Michel Baudry 

Adhésion - Soutien 

Vous souhaitez adhérer, vous voulez nous aider  

à financer  le journal d’Embrun … MERCI 

Contact :  J. Pierrecy, chemin de l’amitié  

05200 Embrun 

Embrun vit au-dessus de ses moyens !  

Une famille qui n’a pas assez de recettes chaque année pour rembourser 

ses emprunts serait mise en tutelle, une entreprise en redressement ! 

Et la commune ? 

Le "JOURNAL D'EMBRUN" est édité par l'association FAIRE GAGNER EMBRUN - Chemin de l'Amitié - 05200-EMBRUN 

 Dépôt Légal N°9440  - Directeur de la publication : Jacques Pierrecy - Impression : Imprimerie des Alpes 

Ont participé à la rédaction de ce numéro : Michel Gréchez, Martine Assandri, Martine Pierrecy, Valérie Mouette, Michel Baudry 



Désolée pour la mise en page du journal qui n'a pas pu être respectée pour cause de lien avec le document qui ne fonctionnait pas.
Bonne lecture.

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