samedi 3 juillet 2010

Justice: mauvaises limonades!

Tous les ingrédients pour un polar passionnant semblent réunis, une riche héritière entourée de requins et qui ne sait sans doute plus où elle en est exactement. Preuve qu'elle n'a sans doute plus toute sa tête, c'est qu'elle est restée en France diront certains, alors que pour régulariser sa situation elle n'avait qu'à suivre ses comptes en Suisse, mais peut-être qu'Alzeihmer est passé par là et que ne le savait même pas, ou plus, c'est selon. Elle a peut-être aussi oublié un peu sa descendance, qui croyait voir en un dandy un prédateur et découvre tous les jours de nouveaux acteurs jouant ce même rôle. Commence le grand déballage, avec des politiques et pas des moindre, des journalistes qui débusquent tous les jours de nouvelles perles pour leurs unes, des avocats qui en viendraient presque aux mains, un tribunal qui voudrait bien en savoir plus alors que le procureur ne sait plus quoi faire pour enterrer l'affaire. Et pour couronner le tout les journalistes suisses nous informent des déplacements de Mme WOERTH chez eux pour gérer les comptes de la milliardaire.

Les spectateurs français eux se demandent s'ils ne sont pas plus dans une République bananière que celle de NORIEGA qui justement passe devant leur justice en ce moment.

Question justice, justement sa réforme étant sur la sellette et fait ce qu'elle peut en ce moment pour se réhabiliter. Parce que dans le grand déballage on découvre clairement une indépendance perdue, avec des révélations de décisions de justice par les conseillers du Président de la République, plusieurs mois avant qu'elles ne soient officielles. Autrement dit « on décide que » et après on se débrouille pour oublier les textes qui ne seraient pas favorables à ce qui a été décidé. Le problème c'est que de nos jours les informations circulent vite et qu'en plus le droit européen est supérieur au droit français. 

Dans la foulée on accepte la révision et la libération de Dany LEPRINCE, en même temps que le deuxième procès tiré par les cheveux de Yvan COLONNA est cassé. 
Ce qui est lamentable dans l'histoire c'est quand même de laisser croire à une veuve qu'il y aurait pu y avoir deux personnes à tirer avec le même arme au même moment. Combien leurs faut-il de coupables?  Vu les manchettes des journaux le désignant coupable dès les premiers jours qui ont suivi et sachant l'omerta de rigueur en Corse, le berger n'avait aucune chance de s'en tirer. Tant qu'il était dans le maquis les autres pouvaient tranquillement le charger pour tenter de s'en tirer. Mais une fois pris, la présomption d'innocence a été pour les chiens et l'équité aux abonnés absents. Il fallait une Cour spéciale de magistrats professionnels, de peur que des jurés ne se laissent pas manipuler, puisqu'en France on mélange encore des magistrats avec des jurés populaires. C'est quand même curieux que l'enquête sur le pistage du téléphone portable du berger au moment des faits le situe à d'autres endroits, loin de la scène du crime, que l'accusation ait tout fait pour évincer l'expert balistique parce que ces conclusions n'accréditent pas une culpabilité d'Yvan COLONNA en raison de sa taille, et que la solution donnée par l'un de ceux qui ont déjà été condamné qui a avoué ne veut pas être entendue, et pour couronner le tout on refuse une reconstitution. 
Ce jury de professionnels ne s'est pas appliqué le principe de base qui est que le doute doit profiter à l'accusé. S'il nous refont le même sketch, on va encore finir avec une condamnation de la CEDH.

Au final c'est toujours le contribuable qui paye les bêtises des politiques qui tirent les ficelles et là cela coince sérieusement. Le berger et d'autres sont en train de se constituer un capital retraite à l'ombre, pendant qu'on demande aux autres de trimer plus et plus longtemps pour gagner moins!
(Enfin sauf dans les administrations selon Zoé SHEPARD administratrice de Région dont le livre explique qu'il y en a qui ont du mal à faire 35H par mois, même si ce n'est pas tous les fonctionnaires!)

C'est à Robert HOSSEIN qu'on aurait dû confier ces procès BETTENCOURT, COLONNA etc., après CEZENNEC et DOMINICI, ce serait les spectateurs et téléspectateurs qui décideraient. Cela nous aurait coûté moins cher!

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