Alain DUHAMEL a vu le nez de Nicolas s'allonger de l'Élysée au studio de télé où il se trouvait.
Le SARKOZY nouveau a été jugé surtout bon comédien.
Le Président devait expliquer, rassurer, définir les moyens de ses objectifs. Non seulement il n'a pas convaincu, mais on a eu droit à une énumération d'erreurs, aucune explication valable sur les préoccupations notamment sur la situation financière dans le contexte autant mondial que de la zone euro. Pire, ses projets de réforme à sa sauce sont catastrophiques, inéquitables coûteuses et de la façon dont il envisage de créer des charges supplémentaires lourdes pour les classes moyennes et plus encore pour les plus faibles. Lui qui fustige l'assistanat veut en créer un de plus avec la dépendance et une assurance obligatoire supplémentaire, au lieu de consolider les fondamentaux de la famille. Côté Justice, sachant qu'en réalité les jurés populaires mélangés à des magistrats professionnels ne revient qu'à leur donner qu'à les couvrir d'un alibi, et que le mélange n'est que manipulation, c'est coûteux lourd et n'aurait d'utilité que si les deux ne sont pas mélangés et que les jurés populaires décident seuls et seulement sur l'approbation ou non du sens général de la décision.
Sur le sujet écologique, il est évident qu'il n'a rien compris du sujet et du potentiel économique que cela représente. D'où la colère des écolos, Cécile DUFFLOT en tête, qui a suivie.
Bref, non seulement le Président n'a pas rassuré, il a mis le feu aux poudres.
Effectivement, la suppression de l'ISF et du bouclier fiscal est souhaitable, mais pour créer une tranche supérieure d'imposition supplémentaire, pas pour baisser le pouvoir d'achat des petits rentiers qui peuvent à peine en vivre et ne sont pas à la charge de la société, sinon il faudrait aussi instaurer un bouclier plancher.
Finalement, après le gratin c'est la classe moyenne qui va avoir envie de prendre la fuite: problème, la SUISSE n'est pas extensible!
D'autres pistes seraient pourtant exploitables.
Sur la question de la dépendance, la recherche sur la domotique doit apporter des solutions, ce que les japonais ont compris et ils ont pris de l'avance dans ce domaine. Il faut faire en sorte que le maintient à domicile puisse être effectif sans que cela exige des gens des investissements importants et coûteux. De plus, il ne faut pas oublier que si on exige des gens de cotiser pour une prestation sociale, ils vont être en droit d'exiger de satisfaire un service qu'ils auront estimé à juste titre avoir payé, alors que la majorité aurait assuré elle-même sa prise en charge. Donc c'est renforcer un assistanat par ailleurs critiqué. Quand va-t-on enfin mettre la machine au service de l'Homme au lieu de l'asservir à la machine. (voir mon article précédent sur ma proposition de financement des retraites)
Hier soir on est revenus brutalement trois ans et demi en arrière en pleine campagne présidentielle avec Ségolène ROYALE remise en scène en force.
François BAYROU a fort justement rectifié la fausse affirmation du Président sur l'équivalence entre dollar et euro, 17 ct d'euro ce n'était pas rien, et encore n'a-t-il pas souligné au passage que ces derniers temps OBAMA a fait fonctionné la planche à billet, ce qui constitue aussi une sérieuse dévaluation. La valeur d'une monnaie tenant aussi à un aspect psychologique, déjà qu'on y a beaucoup perdu avec le passage du franc à l'euro, et si certain prix de produits étaient affichés avec l'équivalence en franc les gens refuseraient beaucoup d'achats, cela revient à nous faire dévaluer déjà psychologiquement la valeur de nos avoirs et biens. Supposons que demain l'euro disparaisse et que l'équivalence en franc revienne, les gens réaliseraient à quel point ils se font avoir tous les jours.
Nicolas SARKOZY a sonné de début de la campagne de 2012 et le grand gagnant d'hier soir a été… Dominique de VILLEPIN.
Dans l'histoire c'est la devise de la France: Liberté-Égalité-Fraternité, qui perd son sens.
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