mardi 24 août 2010

Dérapages sur les Roms.

C'est critiques et dérapages en tous genres depuis quelques jours sur le thème du démantèlement des camps de Roms. 

Indigne, inefficace, disproportionné, dangereux car clivant.

Le pompon du propos le plus choquant a été le fait d'un prêtre qui est allé jusqu'à publiquement souhaiter que le Président de la République soit victime d'une crise cardiaque. 
Ses regrets n'atténuent en rien la gravité de ce voeu qui par  la vocation même de son auteur, ne devrait même pas avoir été formulé ne serait ce en pensée. Alors qu'un prêtre est sensé porter la morale, la tolérance et l'apaisement comme tout religieux, c'est complètement indigne et inacceptable. S'il avait un peu de respect pour sa fonction, il devrait démissionner de son ministère. 

Manuel VALS a eu les propos les plus appropriés sur le sujet. En effet on ne peut pas laisser dériver les situations illégales, sans quoi on va se trouver dans la situation des grandes villes africaines avec des bidonvilles juxtaposés aux immeubles, avec tout ce que cela comporte d'insalubrité et de risques sanitaires. 
Le problème dépasse le cadre franco-français et les États membres concernés doivent créer les conditions viables de ces populations dans leur propre pays. S'ils ne le font pas, ils devraient être sanctionnés pour leurs manquements car ce n'est plus supportable pour les pays qui en subissent les conséquences. Cela n'est pas seulement le problème de la France.
Par contre il y a un méchant amalgame avec les différentes catégories sociales nomades qu'il faut éviter. Tous ne sont pas des voleurs de poules, tous ne sont pas des étrangers. 

Maintenant si on se met à la place d'un petit commerçant qui voit débouler plusieurs personnes dans sa boutique avec des vêtements amples qui permette de dissimuler facilement des objets, il faut comprendre qui est complètement démuni et dans l'insécurité la plus totale. Et ce n'est pas la police qui pourra l'aider. Dans le même temps le mode de vie nomade ne peut pas être interdit, et avec les lois européennes qui priment les lois nationales et instaurent la libre circulation entre autre des personnes, les nomades ressortissants d'un État membre sont dans leur droit de circuler dans toute l'Union Européenne. C'est donc bien au niveau de l'U.E. qui faut régler le problème. 

Bien sûr on ne peut que déplorer la manière lamentable dont les choses se passent sur le terrain ces jours-ci, mais en même temps le gouvernement ne peut s'en prendre à la question qu'à la saison estivale. 

N'empêche que le plus lamentable dans l'histoire est qu'un prêtre se permette de dire que la solution serait dans le décès d'un être humain, fusse-t-il Président de la République et quelle que soit la mentalité de celui-ci, en aucun cas et dans aucune situation il n'est acceptable d'en vouloir à la vie d'un autre être humain, même son pire ennemi. 

« Loved abroad, hated at home », c'est la phrase qui identifie Nicolas SARKOZY dans le Newsweek paru la semaine dernière. (aimé à l'étranger, haït chez lui) 

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